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“Ho Apollon, continue j’adore ça!”

Le dieu du soleil m’enlaçait, picorant mon cou de baisers. Je savourais avec délice le contact de ses lèvres sur ma peau. Mon rythme cardiaque s’accélérait et je m’agrippais à son bras musclé. Il me rendait folle. Je m’apprêtais à l’embrasser avec passion mais quand je me retournai, il n’était plus en face de moi. Je clignais des yeux mais devant moi il n’y avait qu’une étendue blanche. Mon plafond. Ce n’était qu’un rêve.

Je me frottai les yeux et passai une main dans mes cheveux. Je m’assis dans mon lit et réfléchis un moment. J’avais ENCORE rêvé d’Apollon. Cela faisait une semaine sans interruption que je rêvais de lui. C’était grave les enfants, très grave. Depuis quand est-ce que Dysis Wave s’attachait à une conquête ? Je chassai de mon esprit mes inquiétudes.

Je mis en route ma chaîne hi fi. Pull Shapes des Pipettes. De quoi mettre de bonne humeur. Je me servis un bol de céréales avec du lait et m’installai sur le canapé. Willy était déjà partit travailler. On ne se voyait plus beaucoup ces temps ci. Il fallait que j’y remédie…

Je pris une douche et appréciai mon savon à l’amande. Je m’attachai les cheveux en une queue de cheval dont quelques mèches s’échappèrent mais qui avaient un certain charme. Je me rendis ensuite dans la cuisine pour préparer le pique-nique. Oui parce que j’avais rendez vous. Avec un garçon. Beau, charmant, gentil… et gay. De toute façon on était amis et juste amis. Bien que si cela aurait pu aller plus loin… Enfin bref.

Nous allions pique-niquer sur la plage. Je préparais les carottes râpées, la quiche lorraine puis les muffins aux framboises. Pendant que tous ces petits plats chauffaient, je partis dans ma chambre pour m’habiller. Un short en jean, une tunique blanche en coton ajouré, par-dessus mon bikini rouge, des tongs et un panama. Je pris un sac en paille et y glissai une serviette de plage, une nappe et le nécessaire à pique-nique. Quand les plats furent prêts je les mis dans des tupperware. J’attrapai mes lunettes de soleil, mes clefs, mon téléphone et sortit. Je chargeais ma voiture et me dirigeai vers la plage.

Il faisait chaud mais il y avait un vent agréable. J’appuyai sur le bouton qui ouvrit le toit de ma voiture. Je ne ma lassais jamais de faire ça. On n’arrêtait pas le progrès. J’écoutais Teenage Dream de Katy Perry alors que j’arrivais sur le parking. Théodotos m’attendait.

Je me dirigeais vers lui, un sourire radieux sur mes lèvres, et le pris dans mes bras.

- Teddy ! Ca va ?

Nous nous dirigeâmes vers un endroit agréable pour manger tout en savourant le paysage. Nous installâmes la nappe et je m’étendis pour profiter du soleil.

- Alors ? Qu’as-tu à me raconter ?

Oh! Misère! Je m'étais réveillé en retard! De toute façon comme à mon habitude! Je n'avais pas entendu le réveil fanfaronné comme un putois, et à vrai dire j'avais du mal à décoller mes yeux de mes paupières. J'étais épuisé. Pour cause? Je m'étais couché définitivement très tard, et j'avais bu comme un forcené. Oui, en général, j'aimais boire quand je n'allais pas très bien. Non, je n'étais pas alcoolique. Quoique si je continuais sur cette voie là, j'allais le devenir sans aucun doute! Bourré comme une écrevisse, j'avais finis par retrouvé le chemin de mon studio, qui ressemblait hélas à un taudis plutôt qu'a autre chose. Je m'étais endormi tout habillé, et j'avais oublié que le lendemain, j'avais rendez-vous avec une fille des plus étrange, mais sans doute des plus hyperactive et décidément attendrissante, "Dysis". Elle respirait sans le moindre doute, la joie de vivre, et j'appréciais ce côté de sa personnalité. J'avais besoin de côtoyer ce genre de personne. Sinon, j'allais finir ivre mort.

Non, je n'irais pas jusqu'à me suicider! N'exagérer pas tout même! Je tenais à la vie, et puis moi aussi je savais m'amuser! C'est juste quand ce moment j'étais en mal d'amour. J'étais bien trop con de croire aux histoires d'une nuit, qui malheureusement se brisaient aussitôt lorsque je me réveillais seul. En général j'avais l'espoir de revoir le type avec qui je couchais près de moi. Mais Pff! Je me fourrais bien le doigt dans l'œil! L'idiot que j'étais! Et en plus j'étais GAY! Cela ne facilitais pas la tâche! Enfin, j'assumais entièrement mon statut, et si j'aimais les petits fessiers musclés, plutôt qu'une paire de fesse rebondit appartenant à une femme, et bien j'en faisais mon affaire. Au lieu de rêvasser comme un imbécile, je finis par sautiller hors de mon lit en me précipitant dans la salle de bain. Si je me dépêchais comme il le fallait, je pourrais arriver à l'heure, mais légèrement en avance de cinq minute. Au moins, je m'attirerais pas les foudres de ma chère "Dysis." Je ne voulais pas qu'elle croit que j'avais oublier notre petit pique-nique. Même si c'était le cas. Après avoir plonger sous ma douche avec une eau décidément trop froide, je m'habillais d'un tee-shirt blanc, ainsi que d'un jean délavé, accompagné de mes converses vertes pétantes, et sans plus tarder je filais du côté de la plage.

On me prenais sans doute pour un dingue dans la rue, vu à la façon dont je me déplaçais, mais je ne voulais pas arriver en retard. En plus, je n'avais même pas pris le temps de me coiffer. Quelle élégance...Tant pis! Bref, arriver sur un petit chemin sableux que je pris sans aucune hésitation, j'arrivais à la plage avant "Dysis." J'étais rassuré. Mes cheveux était encore mouillés, mais avec le vent, il risquerait de sécher avec rapidité, je mettais ma main à coupé. J'entendais au loin une voiture arrivé, ainsi qu'un air de chanson. C'était "Dysis." Elle affichait toujours ce magnifique sourire sur ses lèvres. D'un coup, je fus subitement à l'aise et si bien, que j'en oubliais mes tracas quotidiens. L'air de rien elle sortit de sa voiture, et me serra si fort dans ses bras. Ah! Si je n'étais pas Gay, je l'aurais sans doute embrasser de toute ma passion, car une jeune femme de cette envergure, il fallait bien avouer qu'on ne la laisserait pas facilement s'échapper. Elle était du moins parfaite. Je soupirais d'une manière nonchalante, et à mon tour je fis de même. Elle sentait l'océan. Une odeur qui m'était familière. Enfin, elle me demanda par la suite si je me portais bien. Question malheureusement difficile. Je ne savais pas si je devais lui mentir, ou bien lui dire la vérité. Je penchais pour les deux.

" Oh! Tu sais comme d'habitude! Mais je m'en sors! Et toi comment vas tu? Toujours de bonne humeur! C'est si agréable d'être en ta compagnie!"

Sans plus tarder, je l'aidais à installer la nappe qui nous servirait de table pour déjeuner. Le soleil était présent, et cela ne faisait que ravir mon humeur. Aussitôt elle continua ces questions. Des interrogations pour le moins pertinentes, mais décidément fâcheuses. Je lui répondis du mieux que je pouvais avec un sourire forcé.

" Rien de particulier. Ma vie n'est pas tellement passionnante. Mais par moment je me sens assez différent des autres. C'est assez difficile à expliquer, mais je ressens par moment cela. Et question amour, c'est toujours le point mort! Si j'étais hétérosexuel je pense que j'aurais eus sans doute moins de soucis à me faire! Enfin, je ne suis pas là pour me plaindre, mais pour passer une bonne journée avec toi! Alors ma nageuse préférée, as-tu toi aussi de nouvelles fluctuantes à me conter?"

Mon sourire se fit aussitôt interrogateur et narquois.

Cher petit Teddy. Il avait quelque chose d’attendrissant qui me donnait envie de le câliner (n’allez rien voir de malsain) et de prendre soin de lui. Son sourire forcé qui devenait finalement sincère quand j’étais avec lui. Son visage à la fois enfantin et grave. Il fallait que je lui remonte le moral, il était tellement mieux d’être heureux. Plus simple de penser positivement et de laisser les soucis. Bien sûr c’était plus facile à dire qu’à faire mais je vous assure, essayez ça vaut le coup.

- Oui presque toujours de bonne humeur. Je suis comme ça !

Je sentis son air amusé et un sourire narquois naquit sur ses lèvres. A croquer ce petit. Il voulait des nouvelles fluctuantes ? Du croustillant ? D’accord mais pas tout de suite.

- Pour que la vie soit passionnante, il faut faire en sorte qu’elle le soit. Il suffit d’y croire. Regarde.

Je lui indiquai du menton un charmant jeune homme qui jouait au volley.

- Tu vois ce garçon ? Je te dis qu’il va me demander mon numéro d’ici un quart d’heure. Et puis en fait non, il sera plus rapide.

J’ôtai ma tunique et toute la plage pu profiter d’une charmante vision. Moi en bikini rouge. Ouais je me la pète un peu mais c’est pas grave.

- Oui parce que tu comprends, je suis venue pour te voir pas pour draguer.

Le jeune homme me regarda et il manqua de trébucher. Je me retins de rire mais affichai un sourire amusé. Mon regard se fit plus intense et poussé par ses amis, il se dirigea vers moi. Je jetai un regard entendu à Théodotos.

Alors que le jeune homme tentait maladroitement de me brancher, je l’encourageais par mes sourires. Il était courageux de venir m’aborder alors qu’un joli garçon se tenait près de moi. Je lui pris son téléphone mobile et enregistrai mon numéro.

- Appelle moi si l’envie t’en prends.

Il rejoignit tout fier ses amis qui s’apprêtaient à partir.

- Il était chou. Tu vois Teddy c’est comme ça qu’il faut faire. Il faut prendre les devants. D’accord pas forcément comme je viens de le faire si tu cherches une histoire sérieuse, mais tu vois l’idée. Je ne dois plus être la seule à afficher un sourire radieux vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je veux de voir ivre de bonheur, tu m’entends ?

Je me levai, enlevai mon short et fis signe à Teddy de me suivre dans l’eau. J’avais envie de nager, comme la plupart du temps, étant une divinité marine. Je savais que Teddy n’était pas un simple humain, mais je ne lui avais pas encore dit. Peut-être qu’aujourd’hui serait une bonne occasion ? Mais en attendant j’éclaboussai mon ami en éclatant de rire.