La grandeur inspire l'envie, l'envie engendre le dépit, le dépit répand le mensonge | Hadès et Séléné

Aujourd'hui je rentrais du lycée assez tard. Je voulais manipuler mes profs pour qu'ils me laissent rentrer mais papa m'avait dit que si j'utilisais encore une fois mon pouvoir de persuasion pour ce genre de futilité il me le supprimerait! Et donc pour une fois je me montrais obéissante. Et puis j'adorais mon père, je pensais qu'il était le meilleur du monde, que rien ni personne ne pourrait me faire de mal si il était là! En même temps quand votre père est un dieu et le dieu des enfers qui plus est on peux difficilement vous faire du mal, surtout si vous êtes sa petite fille chérie. Bref je rentrais à la maison vers dix-huit heure trente et je filais m'allonger sur mon lit. Je ne me sentais pas bien ces temps ci, Andromaque venait de mourir et plus le temps passait plus Hélios me plaisait. Il y a cette histoire avec Pâris... Et puis ces dernier temps je ne voyais plus ma mère, c'était comme si elle avait disparue, je ne me suis jamais très bien entendue avec elle mais elle restait ma mère et j'aimais bien lui parler de temps en temps. Il se passait trop de chose en ce moment dans ma vie pour que je puisse me sentir complètement bien. Cependant, se lamenter quand ça va mal est la pire des choses à faire, je me levais donc et j'entrepris de regarder un film.

À la maison on avait une immense collection de film, il y en avait même des films sur bobine et des cassettes! Pour moi qui n'avait connue que les DVD c'était un peu bizarre. Après quelques minutes de réflexion pour choisir lequel de ces DVD serait l'heureux élu, je choisie « Harry Potter et le prisonnier d'azkaban » un de mes films favori. En plus j'étais fière car je trouvais que je ressemblais beaucoup à Emma Watson. Bref j'ouvrais le lecteur pour y insérer le disque et je m'installais sur le canapé. J'allais lancer le film quand je remarquais que j'avais oublié le popcorn, j'allais donc dans la cuisine m'en préparer (et je peux vous dire que j'en est eus du mal parce que je n'en avais jamais fait avant!) puis je revins m'installer sur le canapé cette fois tous était parfait et je lançais le film. Mais au moment où le film allait commencer j'entendis des cris à l'étage, des cris du genre, voix grave, pas contente, mon père était rentrer. Je le connaissais bien et même sans comprendre ce qu'il disait je savais qu'il n'était vraiment pas content! À contre coeur je stoppais le DVD et en traînant des pieds je montais voir ce qu'il se passait.

« Qu'est ce qu'il y'a P'pa?! »

Spoiler:

Depuis que Perséphone était parti, Hadès avait l'impression de vivre dans une petit bulle dans laquelle il n'acceptait que sa fille, Séléné. Se morfondant, c'est à peine s'il daignait adresser la parole aux jurés, les toisant d'un air si supérieur que ces derniers n'osaient toucher mot. Il faut dire que ses yeux bleus de glace avaient le don de réduire à néant la moindre initiative, et que son regard en lui même était si froid qu'il était à présent beaucoup redouté au tribunal. Le procureur avait voulu lui en parler, mais Hadès l'avait à peine écouté et son interlocuteur avait abandonné, effrayé sans en savoir la véritable raison. Peut-être parce qu'il pouvait le tuer en un geste ? Les mortels, ces ignorants sans cervelle, avaient cependant la qualité de reconnaître inconsciemment les dieux et de ne pas les déranger par des bavardages futiles. Il passait de plus en plus de temps chez lui, arpentant indéfiniment les mêmes pièces, se demandant continuellement ce qui avait provoqué la perte de mémoire de sa femme, rangeant encore et encore le salon, par soucis de perfection, et surtout pour occuper son esprit. Souvent, ses morts lui rendaient visite, se plaignant du mauvais entretien des enfers, Cerbère gémissait en voyant son maître et rentrait sa grosse truffe baveuse dans ses pattes, craintif. En règle général, plus rien n'était pareil depuis qu'elle l'avait renié. Sauf …. la chambre de Séléné. Hadès s'arrêta, choqué, devant l'incroyable capharnaüm qui s'étendait devant lui. L'entière garde robe de sa fille semblait être étendue sur le sol, le lit était défait, des miettes de biscuits un peu partout. Un véritable champ de bataille, comme si la guerre de Troie s'était déroulé entre les quatre murs de cette pièce. Il s'attendait presque à trouver des cadavres de rats et de souris. Passé le moment de la surprise, il ouvrit ses yeux avec un air horrifié et jura « Putain ! Merde ! QU'EST-CE QUE CE BORDEL ? SÉLÉNÉ ! » . Hors de lui, il s'avança dans le foutoir, trébucha sur des talons aiguilles et cria de douleur quand il marcha sur un clou qui avait été placé là par hasard et il décida qu'il était temps d'utiliser la manière forte. D'un claquement de doigts, appela Séléné qui monta en grommelant les escaliers et le regarda d'un air innocent « Qu'est ce qu'il y'a P'pa?! » . Il croisa les bras et lui rendit son regard «Jeune fille, est-ce que tu trouves normal l'état de ta chambre ? » . Hadès lui laissa quelques temps afin qu'elle constate d'elle même que ce n'était plus possible «Alors, quelle excuse tu vas me trouver aujourd'hui, Séléné ? Tu as un poulpe qui vient dans ta chambre et dérange tes affaires quand tu n'es pas là sans doute ? » . D'un coup de pied, il dégagea une petite allée dans l'éparpillement d'objets les plus improbables. Chacun d'eux montrait les différentes lubies de sa fille. De la reproduction de la baguette d'Harry Potter, aux livres de Percy Jackson, on ne s'y retrouvait plus. Il soupira, regarda sa montre « Ce week end, tu n'auras pas l'autorisation de sortir à moins que tu ranges tes habits et toutes ces … choses …. » il lui indiqua une espèce de gel gluant qui était étalé sur le sol «Ce n'est pas du lubrifiant, j'espère ? » il se baissa et regarda «Oh mon Dieu c'est du lubrifiant … J'aurais préféré ne jamais savoir ça … » . Essayant d'oublier ce traumatisme de "ma fille est sexuellement active ?" il se concentra à nouveau sur le bordel et ajouta, narquois «Bien entendu je suspens aussi tous tes dons jusqu'à temps que je vois enfin le parquet ! »

Je n'ai jamais vraiment bien compris cette manie de la propreté que mon père avait. C'est vrai, quelques trucs par terre par ci par là c'est pas grave. Bon c'est vrai que j'aurais préféré qu'il ne trouve pas le lubrifiant mais après tous ça non plus ce n'était pas super important. Je l'écoutais me crier dessus en réfléchissant à une excuse. J'étais plutôt de mauvaise humeur, j'avais dû mettre Ron sur pause à cause de lui chose que je détestais faire. Oui car ces temps ci j'étais en totale admiration devant ce personnage, j'en était presque à chercher le moyen de rencontrer Rupert Grint mais je sais pas pourquoi je ne le faisais pas. nota bene; manipuler des gens pour rencontrer Rupert Grint. Fière de mon idée j'eus un petit sourire satisfait, sourire que j'aurais dû garder pour moi car il n'a rien fait d'autre que d'énerver encore plus mon père. Il donnait des coups de pied un peu partout pour se frayer un chemin, je crus mourir quand il fit voler ma reproduction à cent dollar de la baguette de Voldemort. Mais cette sensation de trépas s'accentua quand il prononça ceci : « Ce week end, tu n'auras pas l'autorisation de sortir à moins que tu ranges tes habits et toutes ces … choses …. » et se fût encore pire à l'entende de ces mots « Bien entendu je suspens aussi tous tes dons jusqu'à temps que je vois enfin le parquet ! » J'eus envie de crier de pleurer aah! (C'est du parquet le sol de cette pièce?) Mon don c'était toute ma vie, j'allais faire quoi sans lui, dire la vérité? Non pas possible! Séléné Swan ne dit pas la vérité! Je suis pas si bonne menteuse que ça finalement, c'est mon pouvoir qui fait tous le boulot! Pff imaginez qu'on me demande mon deuxième prénom! Non trop la honte! C'est décidé je ne sort plus de la maison. « Mais papa! Mais non, pourquoi? C'est pas si mal rangé que ça! » Il fit voler la baguette de Ron cette fois et dans le même coup de pied le tome trois de Percy Jackson c'était écrasé contre le mur. « Aah mais fait un peu attention c'est fragile! » Je me précipitais sur les deux objets et je commençais à leur parler « Ne vous en faites pas je vous met en sécurité, il ne vous fera plus rien! » Ma passion pour les histoire fictive devenait plutôt effrayante... Je me retournais vers mon père avec un regard noir made in Swan, le livre et la baguette à la main. « Nan mais tu n'oserais pas faire ça?! Sérieux me supprimer mon don c'est totalement débile! Tu veux que je fasse quoi sans ça? » Je le regardais en essayant de l'obliger à ne pas me l'enlever « Tu ne me privera pas de mon don! » Rien, ça ne marchait déjà plus? Je fût prise de panique quand je me souvint alors que mon don de persuasion n'avait jamais eu d'effet sur mon père. Il était hors de question que je passe la soirée à ranger, pourquoi il n'y avait pas de femme de ménage dans cette maison? On était pire que plus que riche et c'était à nous de faire le ménage, tu m'étonne que maman soit partit... Les plaintes ne semblaient pas faire leur effet alors j'essayais une autre tactique. Je me forçais à pleurer et le regard humide et d'une petite voix je suppliais « S'il te plais papa fait pas ça... En plus ce week-end je devais aller voir... Oh et puis laisse tomber tu t'en fiche de toute façon. » Bon ok, la technique du « je suis une petite chose fragile » ne marchait que avec les gens qui ne me connaissait pas plus que ça mais je voulais absolument garder mon pouvoir et je ne voulais pas ranger ma chambre, alors j'essayais tous! En plus si je n'avais plus mon don de persuasion j'allais faire comment pour mettre mon plan "Je rencontre mon fantasme du moment" à exécution?

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