Aujourd'hui je commençais à neuf heures, et pendant trois heures, j'avais eu des cours pire que barbants. C'était là que la dispute que j'avais eu avec Sel me manquait. Non pas que je voulais m'engueuler de nouveau avec elle, bien au contraire, c'était juste que je savais que quand elle était dans les parages, je ne m'ennuyais pas. La dernière fois que j'avais vu Sel, c'était avec Ismène. Je les avais croisé dans le couloir, et je n'avais pas eu assez de temps pour rester un peu avec elles. Mes potes m'appelaient pour aller en cours, donc j'avais dû partir. Dès que je voyais Ismène, je savais bien qu'elle voulait me parler de ce pouvoir que nous renfermions, mais nous n'avions pas encore trouver le bon moment pour en parler. C'était chaud d'en parler alors que le bahut comporte deux milles élèves. Je pensais souvent à Ismène. Même si généralement j'étais plus intéressé par les filles qui ne se laissaient pas faire, qui avaient du caractère quoi, et bien elle, elle était certes tout le contraire, mais elle me plaisait trop. Elle avait son air un peu mystérieux, timide, qui faisait que je voulais prendre soin d'elle, même si je ne partageais que deux cours avec elle : les Travaux Pratiques, et l'Anglais. En gros, je la voyais une heure cette après-midi.

Mais maintenant, mon problème ce n'était plus de savoir si j'allais voir Ismène ou pas aujourd'hui, car je savais que j'avais une heure en commun avec elle, - pour mon plus grand bonheur ! - , mais c'était d'aller au plus vite au toilette, à cause d'une envie pressante. J'enclenchais alors la poignet des WC des garçons, mais les toilettes étaient fermés, à mon plus grand malheur. Alors j'entrais dans les toilettes des filles. Ce qui me faisait flipper c'était de voir si il y avait beaucoup de filles aux toilettes ou non. Parce que généralement les filles qui trainaient dans les chiottes, c'était celles qui se remaquillaient, genre les petites pouffes, que tous les mecs aimaient, car elles étaient « bonnes ». Mais enfaite je ne vis pas un troupeau de filles, - Cool ! - mais Ismène Beauregard, LA fille quoi ! - Encore plus cool ! - . Bon l'endroit n'était pas charmant, surtout que je ne pouvais plus me retenir.

ISMENE : « Heu… Tu sais que c’est les toilettes des filles ici ? »

Ah bon ? Sans blague ? J'avais du mal à ne pas courir dans un WC. Je faisais même genre que je n'étais pas si presser que ça, vu que je lui fis une bise afin de lui dire bonjour.

PÂRIS : « Les toilettes des mecs sont fermés, sans doute pour dégradation encore ! » soufflais-je.
Je trouvais ça vraiment bizarre de lui faire la bise, car elle avait des joues froides, comme l'eau vous me direz, alors que moi mon corps avait une température hyper élevé. Vive le choc thermique ! Je lui fis un petit sourire. Je voyais bien, dans son regard, qu'elle voulait en parler, maintenant. On devait avoir quinze minutes devant nous, et personne ne m'attendait pour ma part, - à part les WC ! - .

PÂRIS : « Tu m'excuses alors deux minutes, et après je suis tout à toi ! » m'exclamais-je en sous-entendant qu'on parlerai de notre secret.

J'allais donc me soulager la vessie quelques minutes, puis ressortis pour me laver les mains, et me les sécher.

PÂRIS : « On en était où avant ? Tu devais pas me montrer ce que tu savais faire ? » demandais-je avec un sourire un peu excité.

J'avais vraiment, mais vraiment envie de savoir jusqu'où son don pouvait aller, ses limites, son secret. Je voulais la connaître, par cœur, car je pense que j'avais littéralement le béguin pour cette fille.

Je n'avais pas besoin de lui demander deux fois, avant qu'elle ne s'exécute. Son pouvoir était énorme, et elle le contrôlait très bien. Moi c'était Psyché qui me donnait des sortes de cours, afin de mieux contrôler le feu. D'ailleurs ça marchait. Et puis depuis que je savais que je n'étais pas le seul à être un demi-dieu, j'avais gagner une plus grande confiance en moi. Je pouvais désormais contrôler mon énergie, « mon chakra » comme on disait dans Naruto, et je ne me fatiguais plus pour rien. Je pouvais désormais utiliser le feu à ma guise, et Psyché m'avait même dit que j'allais devenir un très grand demi-dieu quand je serais contrôler parfaitement le feu. Je la regardais esquissait aussi un sourire. C'était la première fois que je montrais mon pouvoir à une fille de mon âge, et en plus, qui me plaisait... Je n'étais pas pudique non, au contraire, mais j'allais révéler mon plus grand secret. Tout d'un coup, je me sentais vide, et complètement normal. Je n'avais plus de secret à renfermer en moi-même, plus rien de tout cela ! Je ne ressentais plus trop cet excitation permanente, du fait que je possédais un grand pouvoir, comme le feu.

Je regardais alors mes mains. Je n'avais pas vraiment besoin de me concentrer, car le feu faisait parti de moi. Ce n'était pas comme Ismène, qui elle devait sans doute être en permanence à côté d'une source d'eau, - même si la terre était pour la plupart formée d'eau - , mais moi je créais le feu. Il se trouvait en moi. J'étais fait de cet extrême chaleur. Je bouillonnais. Je devais faire plus de mille degrés Celsius en moi, mais je ne ressentais pas cette sensation de chaleur. Certes je n'étais pas frileux, mais j'avais pas non chaud à me mettre en maillot de bain même en hiver ! Je fis sortir des minis flammes de mes doigts. Je pense qu'Ismène devait croire que je ne savais faire que cela. Alors, d'un seul coup, j'entourais Ismène et moi d'une bulle de feu, prenant le plus grand soin de modérer la température du feu, afin qu'il ne brûle pas la miss Beauregard. Je ne voulais pas lui faire du mal, ça me briserait limite le cœur. Quelques filaments de feu vinrent s'échapper de la bulle, pour faire une forme de cœur, aux côtés d'Ismène. Ça faisait très gentleman, et le mec qui était carrément accroc à la jeune femme. Mais c'était ça qui me plaisait : le mystère qu'il y avait entre nous. J'en profitais pour aussi dire à une autre partie du feu de venir fermer le verrou des toilettes, car si quelqu'un entrait à ce moment là... C'était même pas pensable. Dans la miroir des toilettes, je pouvais voir que j'avais les yeux rouges vifs. J'arrêtais alors tout d'un coup sec.

PÂRIS : « Putain, c'est vraiment pas esthétique ces yeux rouges ! » m'énervais-je,

En plus, le rouge ne partait pas immédiatement. Il fallait que j'attende bien cinq minutes à chaque fois pour qu'ils redeviennent bleus, attendre sans doute que mon ventre arrête de crépiter, vu les flammes que je contenais en moi. Bizarrement, dès que j'utilisais mon pouvoir, je me sentais puissant, et tellement bien ! Certainement parce que le feu était mon univers, une sorte de passion pour moi. Je la regardais à nouveau, la dévorant à moitié du regard – Bon, pas que à moitié, d'accord. -

PÂRIS : « Je sais pas encore super bien l'utiliser, mais ça vient, ça vient ! » m'exclamais-je. « Je dois te faire flipper avec ces yeux, je suis désolé ! » dis-je en me mordant la lèvre inférieure.

ISMENE « J’utilise les techniques et les mouvements de tai-chi pour maîtriser l’eau. Je parviens aussi à n’utiliser que la force de mon esprit mais c’est plus difficile sur le long terme. Et toi, comment fais-tu pour contrôler cet élément ? Est-ce qu’il y a d’autres choses que tu sais faire ? »

Je fermais les yeux quelques secondes. J'avais déjà entendu ces sortes de pratique, mais je ne m'en servais pas. J'essayais juste d'être concentré pour ma part un minimum. Et puis je parlais avec le feu, il m'écoutait tout le temps, alors je ne me fiais qu'à moi et mon esprit pour contrôler mon pouvoir. Je vérifiais que les articulations de mes doigts marchaient toujours, puis relevais la tête, afin de regarder Ismène pour lui répondre.

PÂRIS : « Je n'utilise que... Mon esprit. J'ai déjà entendu parler du Tai-chi, mais c'est pas trop mon truc, je préfère être bien concentré, et ne faire confiance qu'à moi même, et ne pas utiliser ces choses là. Je suis très peu patient, ça me soulerait tout ces trucs je crois ! Sinon, moi qui ne suit pas patient, je trouve sérieusement que mon pouvoir est très dur à contrôler. Quand je m'énerve, j'arrive plus à me contrôler, comme tu as pu voir. » répondis-je en souriant timidement.

Il est vrai qu'à mes débuts, j'avais vraiment du mal à ne pas « jouer avec le feu » comme on dit. Même quand j'étais concentré, le feu ne m'écoutait pas encore. Mais avec de l'expérience, c'est de la confiance en soit qu'on obtient, et ça marche extrêmement bien. En plus ma professeur de contrôle de pouvoir est Psyché, et elle m'apprend pas mal de chose, ou de tactic pour devenir de plus en plus fort, et ne plus avoir à me concentrer pour utiliser mon pouvoir, ou alors, quand je m'énerver, éviter qu'il sorte tout seul.

A un moment, j'entendis quelqu'un derrière la porte, et j'ouvrais le verrou dès qu'elle allait toucher la poignée de porte. C'était une pouffe, qui allait pour se maquiller, et elle fut surprise que je sois dans les toilettes des filles. Elle nous regardait tous les deux à tour de rôle, puis comme une conne, frenchement j'avais envie de la taper après, elle nous fit :

POUFFE : « Oh vous étiez surement occupés... Je peux peut-être me joindre à vous non ? » riait-elle d'un rire perçant et horrible.

Je serais les poignets pour ne pas crier, enfin pour l'ignorer. Elle me fixait à un moment, son mascara à la main, puis regarda Ismène.

POUFFE : « Très bon choix en tout cas ! » dit-elle en riant à nouveau.

Je regardais Ismène, comme pour lui dire, « viens on s'en va, s'il te plait... ». Elle me comprit, et nous sortions des toilettes.

ISMENE : « Il faudrait que l’on remette ça. Enfin pas dans les toilettes. Histoire t’éviter ce genre d’incident. » 

Elle n'avait pas tort, et justement, j'avais vraiment envie qu'un jour on s'entraîne ensemble. Ça pouvait être une bonne idée non ? Même si l'eau le remportait sur le feu, mais je m'en fichais moi, je ne voulais pas me battre contre elle, bien au contraire, je voulais qu'on se batte ensemble, si un jour ils nous arrivaient malheur. Alors il me vint une petite idée... Entre les cours et Ismène, le choix était vite fait ! Je m'étais dit qu'on pouvait aller dans un endroit assez isolé, pour qu'on puisse s'amuser un peu avec nos petits pouvoirs.. Ce serait la première fois que je m'entraînerais avec une fille de mon âge, avec une demi-déesse. Même si j'avais déjà été coaché par Psyché, une sublime déesse, là ce ne serait peut-être pas pareil ! Avec une amie, de mon âge, et qui pensait comme une adolescente de l'année deux-mille-dix... Bon on pouvait vraiment me prendre pour un fou, mais Psyché m'avait dit son âge, et c'était carrément flippant. Surtout qu'elle avait gardé son physique de vingt ou vingt-cinq ans, et je trouvais ça vraiment cool !

PÂRIS : Dis-moi... Ca te dérangerait de sécher les cours ? » dis-je en me mordant la lèvre inférieure. « Je sais que tu es nouvelle, et tout, mais.. J'ai une idée qui me vient là ! » soufflais-je en la suppliant limite du regard.

Je connaissais un endroit rempli d'anciennes usines, maintenant seul les SDF devaient parfois y rôdaient, et encore, où on pourrait utiliser nos pouvoirs en toute tranquillité, et pourquoi pas aussi, en apprendre plus l'un sur l'autre. Je ne cachais pas qu'Ismène m'attirait vraiment.. C'était pas le genre de fille avec qui je sortais, enfaite je ne savais pas comment expliquer que la jeune Beauregard ait le don de m'attirer. Quand j'étais avec elle j'avais juste l'impression d'être dans une bulle et que nous étions que tous les deux, dans le lycée.. Je ne prêtais jamais attention aux autres filles quand elle était là... Et même si elle n'était pas avec moi, je comparais les autres filles à Ismène, me disant qu'elles n'étaient pas comme elle, car il leur manquait toute un truc en plus, un truc qu'Ismène avait. La seule femme que je n'avais pas comparé avec Ismène, c'était Psyché : elles avaient toutes les deux un aura magique, qui faisait qu'elle m'attirait. Putain, c'était vraiment con, mais c'était vrai ! Quand j'étais avec Ismène, la seule chose que je voulais, c'était la protéger, et pouvoir la prendre dans mes bras, goûter à ses lèvres, et.. Ouais, bon stop. J'en avais des frissons...

Le fait que je sois quelqu'un de très sociable, et très peu timide arrangeait les choses entre Ismène et moi. On était vraiment contraire tous les deux. Elle préférait se fondre dans la masse, tandis que moi, j'aimais me faire remarquer. C'était ma nature, point barre. Je voulais un peu dévergonder Ismène, et je savais que ça allait être quelque chose de difficile. On ne changeait jamais les personnes, et je croyais en cette phrase « Le naturel revient toujours au galop ». Elle était de nature timide, et réservée, je ne comptais donc pas la dévergondée en deux heures, non, loin de là. Je voulais juste qu'elle soit ouverte avec moi, qu'il n'y ait aucun tabou. J'adorais sa compagnie, enfin, je me sentais vraiment moins seul à ne pas être un simple humain? J'étais très heureux de lui avoir révélé mon secret en fin de compte. Je prenais alors sa main, amicalement certes, mais l'entraînais à la sortie. Je sentais qu'elle avait un peu froid, comme à son habitude je suppose, alors je servirais sans doute de radiateur, moi, avec mes mains toujours chaudes.

PÂRIS : « Ça te dit qu'on aille s'entraîner dans un endroit... Enfin, assez en retrait, pour que personne ne puisse nous voir ? »dis-je après un long silence.

Généralement, je n'aimais pas tellement les longs blancs comme celui-ci, mais avec Ismène ça prenait un tout autre sens. On partageait beaucoup de choses sans même parler C'était la première fois que ça m'arrivait, de pouvoir partager des moments, assez secret avec une fille. Seul Andromaque savait que je savais faire des choses inhumaines, et le fait qu'Ismène et moi avions quelque chose en commun nous rapprochait encore plus. Je pense qu'elle n'avait pas tellement d'amis dans son ancien bahut, et aujourd'hui, je me surprenais à espérer qu'elle veuille de moi comme amis. Même à espérer secrètement, qu'elle ait le béguin pour moi.. Car je sentais comme des picotements à l'intérieur de mon cœur, ça me faisait limite flipper, mais j'aimais cette sensation, tout était nouveau. Je sentais que j'allais vivre comme une nouvelle expérience à ses côtés... Ismène et Pâris, ça sonne bien non ?

Je suis désolée, c'est vraiment pourri ce que j'ai marqué ! Mais je ne voulais pas te faire patienter, je suis en gros manque d'inspiration ces temps-ci.. Pardonnes moi