Spoiler:

Du haut de l’olympe ; on venait d’être mis au courant de la mort de Jane et Nills Anderson. Ces deux humains se connaissaient depuis les couches et partageaient tous les moments importants de leur vie. Jane était née un huit septembre, Nills lui un neuf septembre. Comme les effluves d’une nouvelle saison de téléréalité, les dieux avaient suivi sans relâche l’amitié puis l’amour si fort qui unissaient ces deux êtres pendant des années. Leur premier jeu de société, leur première sortie, leur premier battement de cœur à l’unisson lorsqu’ils s’apercevaient, leur premier baiser, leur premier rapport sexuel et même la naissance d’un être qui était l’œuvre du destin. L’œuvre d’un amour qu’on ne pensait possible à l’époque pour un être humain. Pour un humain, un Homme. Cette petite fille si belle et pure avait crée tellement de suspense dans l’écran télé géant de l’Olympe oui. Les adultes étaient tellement jeunes pour pouvoir endosser le rôle de parents, et pourtant, le vendredi quatorze février mille neuf-cent quatre-vingt treize Sunshine Anderson n’avait plus été qu’une apparition floue dans un des nombreux songes de Jane mais elle avait prit forme. Elle était devenue réalité. Un cœur battait sous cette combinaison en coton rose, un cœur battait sous cette poitrine de nouveau-né. Sunshine Anderson brillait de par les couleurs de la vie et son parcours semblait pour le moins idyllique. Du moins, en apparence. Les parents de Jane & Nills s’étaient battu pour faire adopter cette petite fille mais le combat n’avait jamais eu lieu, parce que s’il y avait bien une chose sur laquelle ses deux êtres étaient en commun accord, c’était que jamais ils ne pourraient abandonner un être aussi beau. Oui jamais. Jamais, à moins de leur passer sur le corps. C’est ce qu’une voiture fit le jour de leur sortie de l’hôpital. Non, la voiture ne leur passa pas dessus mais leur ôta la vie. Cette vie si courte et pourtant mouvementée venait de prendre fin et ils venaient de laisser par la même occasion un enfant tout juste sorti du sillage de sa mère, toujours en combinaison rose, pleurant de désespoir. A ce moment là, Sunshine ne le savait pas mais sa vie allait changer à jamais et allait prendre une toute nouvelle direction. En effet, sur l’Olympe les Dieux se préparaient pour un long voyage. Il était temps pour eux de reprendre le contrôle de la Terre qui dérivait sur un océan glacial et sans compassion. Les Hommes avaient combattu mère Nature, l’avaient tué. Ils avaient installé et causé les infrastructures qui entraîneraient leur perte. Zeus lui-même l’avait décidé, tout le monde devait rejoindre ce combat et empêcher la Terre de sombrer. Et alors que tout le monde s’activait, la plus belle déesse de l’Olympe mais également la plus douce avait d’autres choses en tête. Psyché la déesse de l’âme réputée pour être la déesse la plus convoitée avait toujours été émue par ses humains qui vivaient sur cette Terre et alors qu’elle se préparait comme tous les autres, elle fut plus particulièrement dévastée d’apprendre la mort du couple Anderson qu’elle avait suivi mais également aidé du haut de son trône. Le cœur empli de générosité, elle venait d’avoir une idée qu’elle se sentait obligée de faire partager à son acolyte mais également cher et tendre, le dieu Eros. Sunshine Anderson venait de perdre ses parents mais cette adorable petite fille ne devait pas pour autant se retrouver seule. Elle méritait de vivre dans un foyer aimant, elle méritait l’épanouissement. Psyché allait adopter cette enfant que son mari le veuille ou non. De toute façon, il accepterait elle en était certaine, il flairait tout pour elle et Zeus ne lui refuserait pas. Tout le monde était touché par cette histoire et elle trouvait la fin plus au moins appropriée pour cette petite fille. En plus de cela, elle avait toujours désiré un enfant, le voyage sur Terre tombait à pic et elle n’en démordrait pas. Sunshine Anderson allait devenir Sunshine Hudson.

« SECONDE PARTIE : She took the midnight train goin’ anywhere ♪»

.

“Maman t’aurais pas vu ma tenue de pom-pom girl ?”
« Dans la machine à laver chérie » Oui adopter une petite fille n’avait pas été très difficile pour une jeune femme seine mariée, âgée de vingt-six ans, psychiatre à ses heures perdues. Et l’affaire était d’autant plus facile lorsque ladite jeune femme était déesse de l’âme. Adopter Sunshine n’avait donc pas été très compliqué, en fait le plus difficile avait été de convaincre le dieu des dieux , à savoir Zeus. Oui, faire vivre une humaine dans une maison qui n’était composée que de dieux n’était pas une mince affaire et il avait fallu attendre une décision qui avait été prise lors d’une réunion où tous les dieux de l’Olympe étaient conviés. Heureusement, Psyché avait eu la permission qu’elle souhaitait et c’eut été le lendemain qu’elle se rendit à l’orphelinat où la jeune enfant attendait une suite heureuse à son histoire. Pourtant, deux contraintes avaient été appuyées. La première consistait à immuniser l’enfant de tout éventuel don provenant d’un dieu. La deuxième obligeait Psyché et Eros, les légitimes adoptants à révéler leur identité dès qu’elle obtiendrait la maturité nécessaire pour digérer l’information. Ce temps ne fut pas long à venir et c’est avec un certain courage que Sunshine à l’époque âgée de douze ans, découvrit la vérité. Elle le savait inconsciemment, depuis qu’elle les connaissait ni Psyché, ni Eros, ni même Séléné n’avaient pris une seule ride et parfois lorsqu’elle n’allait pas bien et que sa mère passait prendre de ses nouvelles et qu’elle sentait cet étrange apaisement dans sa poitrine, elle avait plus ou moins deviné qu’ils n’étaient « normaux » . Pourtant, cela n’avait changé en rien la relation que la jeune fille avait avec ses parents. C’étaient eux qui l’avaient accueilli, qu’ils l’avaient élevé, ou même nourri. C’étaient ses parents et elle les aimait qu’ils soient dieux ou non, qu’ils soient extra-terrestres ou non, qu’ils soient finalement humains ou non. Oui, car la relation que Sunshine entretenait avec son père et sa mère était plus ou moins idyllique. Entre elle et Psyché, régnait une complicité qu’on ne pouvait ignorer et un amour sans limite. Son père adorait passer du temps à lui apprendre de nouvelles légendes sur son passé ou celui de ses confrères. Il était prêt à tout pour la protéger comme son propre enfant. Bien sûr, parfois il leur arrivait de se disputer, après tout Sunshine devenait adolescente et les années passaient vite. De plus, elle avait hérité d’un très fort caractère mais d’un cœur pur et bon. Sunshine était toujours souriante, peut-être parce que chaque moment qu’elle avait passé dans cette famille si particulière avait constitué un évènement heureux et sincère. Elle souriait, elle aimait être présente et écouter, être aux petits soins comme on l’avait tant fait pour elle. Elle était gentille et prévenante, elle faisait la fierté de ses parents. Cependant come chaque être humain, et comme elle l’avait également appris, comme chaque dieu – puisque cette théorie s’appliquait également à eux- elle avait des défauts. Tout d’abord, elle savait obtenir ce qu’elle voulait lorsqu’elle le désirait et trouvait toujours des moyens pour y parvenir. Ensuite, elle était lunatique et pouvait passer d’un état de colère à un état de joie en quelques minutes. Et ces disputes, dues à ce caractère d’adolescente en devenir, d’adulte en devenir dirons-nous même ne s’apercevaient à peine au sein de cette maison tant l’amour recouvrait ses sentiments. Car au fond, tout allait pour le mieux pour Sunshine Hudson, prénommée Sunshi. Elle était sérieuse dans ses études, elle était pom-pom girl de son lycée et faisait parti des élèves les plus populaires, des élèves les plus demandés et conviés à toutes les fêtes. Ses parents étaient des dieux et l’argent ne posait aucun problème et enfin, on l’aimait. Peut-être un détail, ne sortait pas de son esprit, ses parents et sa sœur ne vieillissaient pas alors qu’elle oui et cela commençait à lui peser alors qu’elle venait d’avoir dix-sept ans. Il fallait y remédier.