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| La jalousie est le tyran du royaume de l'amour. {●Éros●} | |
| Auteur | Message |
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Psyche Hudson
REINE DE COEUR ♡ Copyright : Moi même (a) Messages : 2764
| Sujet: La jalousie est le tyran du royaume de l'amour. {●Éros●} Jeu 1 Avr - 0:26 | |
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« Éros ... »
Les yeux clos, la déesse rêvait, sa bouche délicate s'entrouvrant parfois pour murmurer des mots, phrase sans queue ni tête. Sa longue chevelure était étalée sur le confortable canapé en cuir rouge où elle s'était assoupie. Des formes, des couleurs, des personnages inquiétant peuplaient ses rêves, elle courait, tentait de s'enfuir et d'échapper à leurs grandes pinces avides et cruelles, mais toujours, toujours elle se faisait rattraper. Elle cherchait tant bien que mal son mari dans les tréfonds de son inconscient mais le dieu était introuvable . Roulé en boule, à côté d'elle, un chat blanc la dardait d'un regard curieux et affectueux. Puis, lassé d'attendre le réveil de sa maîtresse, il étira doucement ses membres agiles pour sauter avec grâce à terre. L'aimable bête renversa la boisson que Psyché s'était préparée auparavant sans avoir eu la gourmandise de la finir, si bien que le sol était à présent recouvert d'un liquide sucré. Le chat entreprit alors de lécher la flaque, bienheureux. Psyché s'éveilla en sursaut, surprise par le bruit. L'animal lui lança un regard coupable, mais aussi lubrique. Elle lui sourit, évita de marcher dans ce qu'il restait de son chocolat chaud et alla dans la cuisine pour préparer sa gamelle.
PSYCHÉ ; « Allez, viens joli félin. Tes yeux gourmands font peur à voir. »
Il ronronna comme pour lui répondre. Elle jeta un coup d'œil à l'heure. 12 h 15 . Pas étonnant que son estomac impatient l'indispose. Elle mourrait de faim. Quand elle eut servit la pâtée à Nausicaa, elle ouvrit le frigo dans l'espoir de trouver quelque chose à son goût. Elle se demanda où était Éros à l'heure actuelle, et son cœur tourmenté se serra en un étau douloureux. À nouveau, elle sentait les affres de la jalousie s'emparer de son âme. Ce sentiment assassin était très récent pour elle, ainsi pour la première fois de sa vie elle doutait de la fidélité de son mari, c'en devenait une telle obsession qu'elle l'avait suivie à plusieurs reprises. Et évidemment, il l'avait surprise presque à chaque fois, à croire qu'il était omniscient. Il avait trouvé cela mignon et adorable, du moins au début. Mais sa femme jugeait ses motifs plus que respectables . Après tout, il était magnifique, et il y avait tant de mortelles par delà le monde, la tentation devait être grande. Après des millénaires de mariage, elle ne s'était pas lassée de lui, mais lui s'était-il lassé d'elle ? Et puis, cette Érato avait qui il passait du temps, elle la connaissait comme une briseuse de couple, une immonde petite salope qui avait couché avec un homme marié -Hadès- et en était tombée enceinte. D'ordinaire, elle n'aimait pas juger les gens sans les connaître, mais .... Elle éprouvait une grande aversion pour cette femme.
Dix minutes plus tard, elle s'était réinstallée sur le canapé qu'elle avait quitté plus tôt et mangeait un sandwich préparé à la hâte, tandis qu'elle regardait un feuilleton à la télévision. Force lui était de reconnaître que les humains étaient en perpétuelle recherche de l'amour, du vrai, l'unique. Tout ce qu'ils faisaient, du geste le plus infime à l'acte le plus incroyable, c'était pour plaire, et dans l'espoir de s'aimer et d'être aimé. Cependant, leurs artistes proclamaient la souffrance que provoque un amour malheureux . "Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, chagrin d'amour dure toute la vie.". L'avertissement ne semblait pas assez clair. De toute façon, qui était-elle pour cracher sur l'amour ? Son mari n'en était-il pas le dieu ? Soupir. Jusqu'alors elle avait toujours cru que leur amour serait immuable. Mais sa jalousie quasi - maladive lui faisait perdre cette douce certitude.
L'écho lointain d'une porte qu'on ouvre parvint aux oreilles de Psyché. Aussitôt, elle se redressa puisque depuis tout à l'heure elle était complétement avachie sur le canapé. Elle posa son assiette vide, recoiffa ses cheveux en vitesse et se leva pour aller accueillir le visiteur qui, elle l'espérait, serait Éros. Posant un sourire éthéré et charmeur sur ses lèvres, elle se sentit soudainement joyeuse, la vie qui semblait l'avoir quittée était revenue à la pensée qu'elle allait le voir, le toucher. Malheureusement, tout cet enthousiasme disparue pour laisser place à la déception : Ce n'était que le livreur, qui lui ramenait les courses. Furieuse contre elle même, contre Éros et contre le monde entier, elle paya et alla s'enfermer dans sa chambre en claquant la porte. C'était idiot, personne n'était spectateur de la scène.
Il était quatorze heures, pas très tard, mais assez pour mettre Psyché à bout de nerfs. Où était-il ? Que faisait-il ? Avec qui ? Pourquoi ? Comment ? Quand ? Les questions parasites lui embrouillaient l'esprit et elle était d'humeur massacrante. Nausicaa le chat trouva bon de s'éloigner d'elle quand elle lui ouvrit la porte, aillant sûrement peur qu'elle reporte sa rage contre lui. Mais elle avait beau être énervée, elle n'avait jamais fait de mal à un être vivant, et cet imbécile de gros chat gourmand n'échapperait pas à la règle. Un air moqueur s'étalait sur son visage, tandis qu'elle s'imaginait porter la fourrure de son animal sur les épaules. Un joli châle blanc. *Mouhahaha*.
Bruit de clefs. Elle ne prit même pas la peine d'aller voir son mari -oui elle était sûre que c'était lui. Prenant sa tête des mauvais jours, et croisant résolument les bras autour de son corps, elle le salua quand il entra dans la chambre. Du moins, à sa manière.
PSYCHÉ ; Tu étais où ? Et avec qui ?
Dernière édition par Psyché Hudson le Dim 4 Avr - 20:18, édité 1 fois |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La jalousie est le tyran du royaume de l'amour. {●Éros●} Ven 2 Avr - 23:38 | |
| Il y avait des jours où il se disait qu'être le dieu de l'amour était le plus beau métier du monde qu'il avait vraiment de la chance de l'être, qu'il ne donnerait ce plaisir et cet honneur pour rien au monde; mais comme pour tout il y a les jours sans. Ces jours où il se dit que c'est aussi certainement le rôle le moins facile et le plus déroutant, que tout ce joue sur une chose infime qui peut tout faire basculer, que ce soit en bien ou en mal. Mais faire tomber les gens amoureux était son travail et il le ferait quoi qu'il arrive, car pour lui il n'y a rien de plus beau que de voir les gens s'embrasser, être heureux tout simplement. Il parlait de bonheur et automatiquement l'image de Psyché s'imposa à son esprit, presque sans y réfléchir il souria, d'un sourire naturel et magique, elle seule avait le pouvoir de le faire sourire ainsi. Elle, sa femme depuis des millénaires maintenant, ça faisait un moment qu'il ne comptait plus les années passées avec elle, tous les moments passés avec elle valait bien une éternité entière, et il n'imaginait pas sa vie sans elle. C'était aussi simple que ça, il avait besoin d'elle, son bonheur dépendait entièrement d'elle. Si seulement tout le monde sur cette planète pouvait savoir ce que c'était : le bonheur le vrai, il aurait nettement moins de travail et de prise de tête. Non pas qu'il n'aimait pas rendre service, non il adorait ça, c'était une de ses raisons de se lever le matin, mais c'est fou à quel point ces humains peuvent être difficiles ! Ils n'ont aucune idée du mal qu'il se donne pour les rendre heureux, c'est simple ils ne sont jamais content. Ca vaut bien la peine de se décarcasser. Mais il ne se décourageait pas, il était le dieu de l'amour après tout, il ne pouvait pas laisser tomber, car pour bien des gens il était leur seul espoir d'un jour rencontrer le grand amour, et il ne voulait pas les décevoir, il ne le pouvait pas.
Mais pour le moment il se concentrait surtout sur Erato, et la jeune femme n'était pas comme la plus part de celles qu'il avait pu aider auparavant, car elle n'était rien de moins qu'une muse, et la muse de la poèsie érotique pour ne rien arranger. Ce qui faisait qu'elle était pas mal exigeante. Mais il était patient, faisait de son mieux pour l'aider, et c'est fou comme c'est parfois difficile d'essayer de contenter tout le monde. Tout ça à cause d'Hadès, ce bon vieux des enfers qui n'avait pas pensé aux conséquences en mettant la muse enceinte, il ne jugeait pas le dieu, mais maintenant c'était à lui de faire en sorte que toute rentre dans l'ordre, et pour cela il devait faire en sorte qu'Erato ne s'amourache plus du dieu et se rende compte qu'il y a plein d'hommes bien autour d'elle. Ce qui n'était pas une mainte affaire sachant qu'elle ne jurait que par Hadès et n'écoutait aucun conseil que lui donnait Eros. Il avait encore du boulot avec elle, il le sentait.
C'était d'ailleurs avec elle qu'il était pendant les trois dernières heures, ils avaient passé un long moment à discuter, elle s'était confié à lui à propos d'Hadès et il l'avait écouté et conseillé de son mieux, comme il le faisait toujours. Ils venaient juste de se quitter et il n'avait désormais qu'une envie : rentrer chez lui. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, ouch il avait une demie-heure de retard, lui qui avait dit à Psyché qu'il rentrerait tôt aujourd'hui. Elle n'avait jamais été vraiment du genre posséssive, du moins pas au delà du raisonnable, mais depuis un moment elle se montrait particulièrement jalouse, elle l'accusait de rentrer de plus en plus tard et de ne plus s'occuper d'elle. Il savait qu'elle avait raison et ne le niait pas, il était très prit en ce moment et était conscient qu'elle se sentait délaissée, et à juste titre, mais il essayait vraiment de s'améliorer. Voulant mettre le plus de chances possibles de son côté, il passa chez le fleuriste près de chez eux et acheta un bouquet de roses rouges tout à fait magnifiques et dignes de la beauté de sa femme. Il grimpa les marches quatre à quatre et entra dans l'appartement, il ne savait pas si Psyché était là ou non mais en tout cas elle ne vint pas l'accueillir, enfin pas comme il l'espérait. Il passa la tête dans le salon et vit qu'elle n'y était pas, il alla alors dans la chambre, elle était là, assise sur le bord du lit, les bras croisés et le regard flamboyant. Le sourire qu'affichait alors Eros se brisa quand elle ouvrit la bouche, Tu étais où ? Et avec qui ?, ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait, il n'aimait pas quand elle était comme ça, et ça l'était de plus en plus souvent. Il décida de ne pas entrer de son jeu et resta calme, autant ne pas réveiller le volcan en sommeil qui était en face de lui.
Désolé pour le retard j'ai été retenu. dit-il avec un sourire en coin, il doutait cependant qu'un sourire et quelques fleurs réussiraient à apaiser la furiosité de sa femme. Il retira sa veste et l'a suspendit à un cintre dans l'armoire.
Il voulut s'approcher d'elle pour l'embrasser mais elle se recula, il n'insista pas et s'éloigna, un petit air triste et désolé sur le visage, le genre d'expression qui aurait fait fondre Psyché mais pas aujourd'hui visiblement.
Oh Psy s'il te plaît tu ne vas pas recommencer, je sais que je t'ai dit que je rentrerais tôt aujourd'hui mais ça a été plus long que prévu. Ne m'en veut pas s'il te plaît. dit-il avec la voix douce qu'elle adorait en temps normal.
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Psyche Hudson
REINE DE COEUR ♡ Copyright : Moi même (a) Messages : 2764
| Sujet: Re: La jalousie est le tyran du royaume de l'amour. {●Éros●} Dim 4 Avr - 14:08 | |
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Dieu qu'il était difficile de rester énervée devant un mari aussi adorable ! Chacune de ses mimiques, de ses paroles, de ses gestes, la faisait fondre et la mettait sur un petit nuage rose. Mais elle se devait de rester totalement neutre, si elle voulait l'engueuler comme elle avait prévu de le faire. Aussi, quand il entra dans leur chambre avec un bouquet de fleurs, elle sentit son cœur bondir et elle du faire bien des efforts pour garder un visage boudeur et ne pas lui sauter dessus. «Désolé pour le retard j'ai été retenu.» sourit t'il. En fait, elle lui avait déjà pardonné. Mais elle ne l'avouerait pas de si tôt, si il savait à quel point elle était faible devant lui sans doute qu'il en profiterait. Il s'avança doucement pour lui faire un baiser, elle sentit son haleine douce et fruitée, mais détourna tout de même la tête. Éros affichait une petite moue triste, et elle tenta de ne pas prendre ce petit air niais qu'elle avait à chaque fois qu'elle le contemplait, pour essayer de se rappeler la raison de sa colère. Elle se leva et attrapa le bouquet, en apprécia l'odeur florale et se dirigea vers la cuisine pour le mettre dans un vase. Elle murmura, assez fort pour qu'il l'entende.
PSYCHÉ ; « Retenu par qui ? »
Prenant un couteau, elle coupa les tiges trop longues du bouquet, et jura entre ses dents quand elle vit qu'elle s'était coupé le doigt. Une goutte de sang, unique, tomba et alla colorer l'eau. Elle mit tout de même les fleurs dedans. Cette petite parenthèse avait suffit à la remettre de mauvaise humeur. La blessure avait déjà cicatrisé mais déjà le bouquet plongé dans du sang divin avait prit une couleur dorée. Éros, qui l'avait suivit, lui dit avec la voix qu'elle aimait tant. «Oh Psy s'il te plaît tu ne vas pas recommencer, je sais que je t'ai dit que je rentrerais tôt aujourd'hui mais ça a été plus long que prévu. Ne m'en veux pas s'il te plaît.». Recommencer ? C'était le monde à l'envers ! Il était normal qu'elle soit énervée alors qu'il arrivait avec plus d'une demi heure de retard ! Une demi heure qu'il avait passé avec une autre femme, alors qu'il lui avait promis d'être là ! Elle se rendit compte qu'elle avait gardé le couteau en main, et que Éros aurait pu croire qu'elle voulait le tuer. Amusée, sur le moment, elle reposa la lame.
PSYCHÉ ; « Éros, si franchement, tu préférais passer ton après midi à travailler, il suffisait de me le dire. Je n'aurais pas pris ma journée, j'ai l'impression que tu te forces à venir passer du temps avec moi. »
Attrapant Nausicaa qui passait par là, elle regarda leur loft. C'est sûr qu'il n'était pas aussi joli que leur palais, qu'elle aurait bien aimé que les voix qui la servait d'ordinaire viennent, et que Hélios le parcourt pour le rafraîchir, mais elle trouvait tout de même du charme à cette habitation lumineuse. Les rayons du soleil passaient par les grandes baies vitrées et donnaient sur une magnifique vue de la mer. Elle n'était pas encore allée au parc d'attractions qui était à côté, à vrai dire elle attendait d'avoir finit de déballer tous les cartons - et dieu qu'il y en avait !- et que Éros trouve du temps à lui consacrer. Ce matin là, elle était partie se promener dans les rues de N.Y., seule. Psyché était étonnée que les gens ne se doutent pas de la magie qui les entourait, et pourtant elle sautait aux yeux. Dans chaque sourire, chaque rencontre, chaque amour, elle était là. Mais les hommes étaient souvent trop occupés par les affaires dîtes "sérieuses" pour y faire attention. Après tout, la magie était si peu importante à leurs yeux, ils avaient déjà leurs problèmes à eux.
La magie, pour elle, c'était son mari. L'amour qu'elle ressentait pour lui, tout ce qu'elle serait prête à faire s'il était en danger, l'impression de n'être que la moitié d'elle même quand il n'était pas à ses côtés. Il l'avait rendue immortelle, par la façon dont il l'aimait et la rendait belle. Elle se demandait ce qu'elle aurait fait de sa vie s'il ne s'était pas piqué d'une de ses flèches. Elle serait soit l'épouse d'un monstre, soit morte. Aucun de ces deux sorts n'étaient à regretter. Pas en comparaison de ce qu'elle avait actuellement. Se sentant un peu coupable de sa conduite, elle alla embrasser son mari. Pas assez long pour qu'il se croit pardonné, mais assez pour qu'il sache qu'il était sur la bonne voie. Un problème un peu plus important se profila dans son esprit, et elle posa la question qui la taraudait depuis quelques temps ;
PSYCHÉ ; « Tu as vu Volupté récemment ? »
Sa fille semblait en ce moment mettre un point d'honneur à la détester. C'est à peine si elle venait lui rendre visite, et elle ne se privait jamais de faire des remarques négatives et méchantes. Psyché ne savait pas la raison d'un tel comportement, et bien que cela la fasse souffrir, elle se taisait et continuait de sourire obligeamment. C'était son enfant, après tout, elle n'allait pas entrer dans son jeu, elle l'aimait beaucoup trop pour cela. Mais elle se faisait véritablement du soucis pour elle. Elle savait que Volupté n'était pas sortie indemne de sa dernière relation avec un héros, et elle ferait n'importe quoi pour l'aider, si seulement elle lui permettait de le faire. Elle n'avait pas confié ceci à son mari. Seulement, elle n'avait pas vu la jeune déesse depuis deux mois.
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